L'étincelle de la Révolution radicale de
            1846 est provoquée par la position du gouvernement
            genevois dans l'affaire du Sonderbund. Trop prudent, trop
            conservateur, trop éloigné de la
            réalité sociale et culturelle des Genevois,
            le gouvernement ne condamne pas l'alliance
            séparée des sept cantons catholique et
            conservateurs, qui s'oppose à l'idée d'un
            nouveau Pacte fédéral auquel les Genevois
            étaient fort attachés. Les radicaux
            protestent alors dans la rue, un mandat d'arrêt est
            lancé contre James FAZY, les barricades
            s'élèvent dans le quartier populaire de
            Saint-Gervais. Le 7 octobre, le Conseil d'Etat donne
            l'ordre de démanteler les barricades.
            L'émeute fait 17 morts et 55 blessés, avant
            que ne soit prononcé un cessez-le-feu qui consacre
            la victoire des insurgés. Le 9 octobre, alors que
            le Grand Conseil siège en séance
            extraordinaire, les radicaux se rassemblent au Molard
            pour décréter l'instauration d'un
            gouvernement provisoire. Après l'émeute et
            le décret, certes illégal, du Molard,
            l'intrusion en force des radicaux, James FAZY en
            tête, dans la salle du Grand Conseil pour chasser
            les députés met le point final à la
            révolution. 
          
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