ESSAI DE BIBLIOGRAPHIE

 

COMMENTEE

 

 

 

 

Ouvrages et articles consacrés à Henri-Frédéric AMIEL

 

 

 

 

A. Classement alphabétique

 

 

(Etat au 16 février 2003)

 

 

 

 

 

 

Trois sources alimentent cette bibliographie : les ouvrages consultés (reconnaissables à leur notice bibliographique complète, y compris le format et le nombre de pages), les ouvrages signalés dans divers essais et les bibliographies (celle de Ursula Schöni 1972 n'est pas encore reprise entièrement dans les pages qui suivent).

 

Rectifications, remarques et ajouts sont les bienvenus : cliquez ici pour nous en faire part. Ils seront intégrés lors d'une prochaine mise à jour.

 

Louis Vannieuwenborgh

 

 

 

 

Albert, Salvador, Amiel, Barcelone, La Revista, 1919.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Amen, Philippe, chapitre sur Amiel, in Histoire de la Littérature suisse romande, t. II, s.l.d. de Roger Francillon, Payot, 1997.

Signalé (comme excellent) dans "Le Petit Journal" de la La Faute à Rousseau, octobre 1997.

 

Arès, Georges, La Suisse, avenir de l'Europe? Gallimard, 1997, pp. 115.

                                   Ouvrage signalé par Roland Jaccard dans son article "Et si la Suisse, longtemps confinée dans la fadeur vertueuse et rance, devenue – d'un coup d'or nazi – terre de ­«­ salauds planétaires », préfigurait ce que l'Europe entière tend à devenir?" (le Monde, 11.12.1997). Georges Arès (pseudonyme - ou plutôt armes parlantes - de Cornélius Heim) dénonce le péril suisse, annoncé par la figure emblématique d'Amiel, impuissant, égoïste et ladre...

 

Baridon, Silvio, Marc Monnier e l'Italia, Turin, 1942.

                                   Une biographie de l'ami devenu concurrent d'Amiel. Signalé par Luc Weibel dans Les Petits frères d'Amiel.

 

Berchtold, Alfred, La Suisse romande au cap du XXe siècle, portrait littéraire et moral, Lausanne, 1965, pp. 375-381 (thèse Genève).

 

Beretti, Michel, Dames et demoiselles autour du professeur Amiel, d'après le Journal intime, la Correspondance et les "Délibérations matrimoniales" d'Henri-Frédéric Amiel, postface de Philippe M. Monnier, ­«­ Théâtre suisse », L'Age d'Homme et Société Suisse des Auteurs, 1999, 11,5 x 18, pp. 9-45-60.

                                   Texte créé en lecture-spectacle le 7 septembre 1999 à la Société de Lecture de Genève [ajouter la date de la représentation parisienne]. Le titre est dû à Sylvain Pivot (voir infra); le texte doit beaucoup à Amiel ou la part du rêve, d'Albert Thibaudet.

 

Bopp, Léon, H.F. Amiel, Essai sur sa pensée et son caractère d'après des documents inédits, ­«­ Bibliothèque de philosophie contemporaine », Alcan, 1925 (1931, nouvelle édition, 13 x 21, pp. XIX-375), thèse en Sorbonne.

                                   L'ouvrage de L.B. est divisé en cinq chapitres : I. Les religions d'Amiel (christianisme, panthéisme, impressionnisme religieux), II. Les morales (morale du devoir actif, morale de la résignation, impressionnisme moral), III. Les conceptions de la connaissance (la connaissance scientifique, la synthèse philosophique universelle, la connaissance de soi-même), IV. Les formes de l'activité littéraire (la critique, la poésie, le journal intime), V. Désaccord avec le monde extérieur et dissolution du moi (le citoyen et le professeur, l'ami, le rêveur). Il est complété par une bibliographie importante.

                                   Etude majeure de la pensée d'Amiel, entreprise à une époque intellectuellement proche d'Amiel, elle a été réalisée au moyen de matériaux inédits, puisés dans le Journal manuscrit mais aussi dans la correspondance, les cours qu'il a suivis à Berlin, ceux qu'il a donnés à Genève, jusqu'aux annotations marginales d'opuscules divers. Léon Bopp, de plus, a recueilli, notamment auprès de Bernard Bouvier, la tradition orale de la génération à laquelle appartenait Amiel.

 

          « Introduction », au premier tome de l’édition du Journal intime, années 1939 à 1848, d’Amiel, Genève, Cailler, 1948, 13 x 20, pp. 11-31.

                                   L.B. considérait son édition comme complète « puisque seules les pages du Journal dénuées d’intérêt, de valeur, ont été éliminées ». Les notes de lecture, l’emploi du temps, les « doléances », ne figurent pas dans cette édition. L’annotation de L.B. mentionne surtout les passages écartés.

 

          « Avertissement », au deuxième tome de l’édition du Journal intime, année 1849, d’Amiel, Genève, Cailler, 1953, 13 x 20, pp. 9-10.

                                   Critiqué pour les coupures pratiquées dans le premier tome, L.B. répond en donnant en note dans ce deuxième volume un résumé plus complet des passages non publiés. A la lecture de la note suivante, on mesurera l’impasse dans laquelle il s’est fourvoyé : Lettres écrites, lectures des Provinciales, promenade avec la jeune artiste-peintre poitrinaire. Amiel émet quelques réflexions sur le triste sort des femmes artistes qui ne vivent point dans leur famille. « Elles ne sont heureuses, dit-il, que si elles ont peu de coeur, ou si l’art leur cache la solitude¼ » (Tel est le contenu d’une page supprimée au début de ce fragment.)

 

          "Amiel et les femmes", la Nouvelle Revue Française, mai 1954, pp. 947-960.

                                   Bonnes feuilles de l'ouvrage qui allait paraître à l'automne, L.B. utilise un manuscrit - hors journal intime - de 400 pages, regroupant les délibérations qu'Amiel a tenues, plume en main, au long de vingt années, sur un éventuel mariage. L.B. brosse une petite scène de comédie en citant et commentant les questions qu'Amiel se pose au sujet des jeunes épouses possibles. L.B. réduit à de bien pâles marionnettes les jeunes femmes dont le Journal restitue de manière vivante leur individualité, leurs problèmes et leur destin.

 

          Délibérations sur les femmes par Henri Frédéric Amiel, Stock, 1954, 14 x 19, pp. 145.

                                   Contrairement à ce que mentionne la page de titre, l'ouvrage n'est pas d'Amiel mais de L.B. : le commentaire, l'emporte sur les citations. En ne mettant pas en rapport ces matériaux autobiographiques et le journal intime, alors qu'il en était l'éditeur à cette époque, L.B. peut être taxé de superficialité. Les seuls passages du journal intime qu'il nous offre sont ceux recopiés par Amiel lui-même et leur interruption ex abrupto aurait pu être complétée facilement.

 

          « Avertissement » au troisième tome de l’édition du Journal intime d’Amiel, Genève, Cailler, 1958.

                                   Troisième et dernier volume d’une édition qui devait en compter une trentaine.

 

          « Introduction » au Journal intime de l’année 1866, texte intégral, « NRF », Gallimard, 1959, 15 x 23, pp. 8-30.

                                   Cette introduction contient sur les origines de Marie Favre (Philine), les renseignements publiés les plus précis que nous ayons à ce jour.

 

Bosshard, Antoine, "Roulez tambours! et l'orchestre rouge", le Journal de Genève, (été 1995).

                                   En mai 1945, une unité de chars soviétiques entre dans Berlin au son de "Roulez tambours!".

 

Bourget, Paul, "Henri-Frédéric Amiel", in Nouveaux Essais de Psychologie contemporaine, 1885 (1883, Essais de Psychologie contemporaine; 1885, Nouveaux Essais de Psychologie contemporaine, dans lesquels paraît l'étude sur Amiel; 1889, parution de l'édition (presque) définitive des deux volumes, avec de nouveaux appendices, sous le titre Essais de Psychologie contemporaine; l'édition, définitive revue et augmentée d'appendices, parue chez Plon, utilisée ici, dont le tome second s'achève avec l'étude sur Amiel, pp. 255-297, a été imprimée en 1933).

                                   Critique attentive d'un "auteur de décadence" qui s'est "créé une prose composite et à demi barbare, destinée à noter des nuances de l'âme d'une extraordinaire complication".

 

Bouvier, Bernard, "Amiel et le ­«­ Faust » de Goethe", Mélanges d'histoire littéraire générale et comparée offerts à Fernand Baldensperger, t. Ier, Champion, 1930, 16 x 24, pp. 70-85.

                                   B.B. décrit l'itinéraire d'Amiel, allant de la fascination horrifiée au jugement moral, confronté toute sa vie à ce symbole de la passion inassouvie et des tourments incessants de l'âme.

 

          "Roulez, tambours!...", Noël Suisse, 1918 (réédité en annexe au troisième tome de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1979, 12,5 x 19, pp. 1222-1242).

                                   Philippe Monnier donne l'essentiel de la conférence prononcée par B.B. durant la Première guerre mondiale en Suisse, en France et en Belgique.

 

          "Introduction" aux Fragments d’un Journal intime, édition nouvelle conforme au texte original augmentée de fragments inédits, « Collection helvétique », Genève, Georg, 1922, pp. I-LVI.

                                   La notice de B.B comporte huit parties, sans titres : I. (l’héritier du manuscrit) ; II. (le Journal avant le Journal régulier) ; III. (contenu du Journal intime) ; IV. (volontés d’Amiel sur le sort de son Journal après sa mort) ; V. (la volonté éditoriale de Fanny Mercier ; elle obtient de Scherer l’étude philosophique et morale qui ouvre le premier volume de l’édition de 1882) ; VI. (critique de l’édition de 1882) ; VII. (principes qui ont guidé B.B dans l’édition qu’il présente) ; VIII. (fonctions du Journal).

                                   B.B. rend hommage à la force de volonté de Fanny Mercier, sans qui l’édition du Journal n’eût pas vu le jour. Mais non sans ambiguïté : l’édition de 1922 étant une critique de la précédente. Déjà le sous-titre le laisse paraître : « édition nouvelle conforme au texte original". Une expression sybilline (voir I.) laisserait entendre que B.B., du vivant de F.M., n’ait pas eu accès au Journal : « Légataire du manuscrit, elle voulut m’en faire l’héritier après elle. De cette responsabilité, qui me semblait redoutable, je n’ai voulu accepter que l’obligation morale d’apprendre à mieux connaître le Journal intime une fois libéré de sa captivité, pour  le faire mieux connaître à mon tour. »

 

          "Introduction et notices préliminaires" aux Essais critiques d’Henri-Frédéric Amiel, « Lettres, Mémoires, Chroniques », Stock, 1932, 13 x 19, pp. XXXVIII.

                                   Tout le monde s’accorde, l’intéressé en premier lieu, pour reconnaître à Amiel un talent de critique ; B.B. analyse ce talent et rassemble quelques textes qui resteraient, sans cela, introuvables.

 

          "Préface" à La Jeunesse d’Henri-Frédéric Amiel, Lettres à sa famille, ses amis, ses amies, pour servir d’introduction au Journal intime (1837-1849), « Lettres, Mémoires, Chroniques », Stock, 1935, 13 x 19, pp. 11-80.

                                   Amiel est un diariste tardif : à l’âge de 26 ans, son journal compte moins de 200 pages. Son abondante correspondance permet de le suivre dans cet âge ante journal. B.B. éclaire certaines figures familiales et amicales.

 

Braud, Michel, "L'extase, la mélancolie et le quotidien dans le Journal intime d'Amiel", Modernités, n° 16, 2002.

Au départ de quelques descriptions de paysages dans le journal intime, M.B. analyse finement le statut et la fonction de l'écriture chez Amiel. Un second article doit paraître bientôt.

 

Bruckner, Pascal, "L'empereur de la vacuité", in L'Euphorie perpétuelle, essai sur le devoir et le bonheur, Grasset, 2000, 12,5 x 20, pp. 108-112.

                                   Quatre pages aussi brillantes que fausses d'où se dégage une vision d'Amiel d'autant plus cohérente que P.B. ne se préoccupe que de la démonstration de ses propres idées sur l'invention de la banalité ou le royaume du tiède.

 

Brunetière, Ferdinand, "Henri-Frédéric Amiel", Revue des Deux Mondes, 1er janvier 1886, pp. 214-224.

                                   Après la parution de la biographie d'Amiel par Berthe Vadier, Brunetière, agacé par "l'hypertrophie du moi" et le succès obtenu par le Journal intime, pique une colère de coq fort divertissante (Thibaudet). Contrairement à Caro, il ne voit nullement en Amiel une victime de la maladie de l'idéal et lui reproche de n'avoir compris ni la France ni le catholicisme.

 

Caillol, Alain,

                                   Alain Caillol a travaillé sur le journal d'Amiel et la correspondance de Georges Sand (voir l'article de François Bott, le Monde, 27 avril 1990, "Les fantômes, l'amour et la prison, Le rêve épistolaire d'Alain Caillol et Mireille Bonnelle", à propos de la parution de leurs Lettres en liberté conditionnelle, Ed. Manya). Impliqué dans l'enlèvement du baron Empain, A. Caillol a subi onze années de réclusion criminelle. Un film sur Mireille Bonnelle et Alain Caillol a été réalisé par Activ'caméra. Qu’est devenu son travail sur Amiel ?

 

Calderon, Garcia, "Visite à Henri-Frédéric Amiel", La Prensa, (Buenos-Aires), 20 novembre 1932.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Cardona (de), Maria, "Fanny Mercier", conférence donnée à l'Institut français de Madrid, 1932.

                                   Grégorio Marañon, dans Amiel, une étude sur la timidité, signale (p. 137) ce portrait "généreux et romantique", brossé par la conférencière, qui connut personnellement Fanny Mercier. Ce témoignage sur celle sans qui le Journal n'aurait jamais été édité pourra-t-il être retrouvé?

 

Carmagnola-Richard, J., Berthe Vadier et une correspondance inédite de H.-F. Amiel, Genève, Robert, 1925, 12 x 19, pp. 411.

                                   C.-R. a réuni une centaine de lettres, cartes et billets d’Amiel adressés à Berthe Vadier. La préface nous apprend que l’exécuteur testamentaire de B.V. fut le pasteur Armand Carmagnola. La correspondance originale se trouverait-elle encore en possession de cette famille ? Le patronyme n’apparaît pas dans le Journal, sauf en note (vol. X), où un passage d’une lettre d’Amiel, mais provenant de l’ouvrage dont question ici, est cité.

 

Caro, Elme, "La maladie de l'Idéal d'après les confessions d'un rêveur", Revue des Deux Mondes, 15 février 1883, pp. 798-816.

                                   L’une des premières dues aux critiques les plus écoutés, l'étude de Caro analyse le volume I des Fragments d'un journal intime qui venait de paraître. Le titre de l'article résume les réserves de Caro, partagé entre l'attrait pour cette vie dédiée à la pensée et la sanction morale qu'entraîne le renoncement à l'action.

 

          "Les dernières années d'un rêveur", Revue des Deux Mondes, 10 octobre 1884, pp. 530-551.

                                   Article paru après la parution du second volume de la première édition du Journal d'Amiel.

 

Cottier-Duperrex, Anne, "Chronologie synoptique, 1856-1881", annexes aux tomes trois à douze de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1979-1994.

                                   La chronologie synoptique, annexée à chaque volume de l'éd. intégr., constitue une biographie d'Amiel - d'environ 250 pages pour l'ensemble de l'édition - mise en rapport avec la vie publique à Genève, en Suisse et dans le monde, ainsi qu'avec les dates marquantes dans la pensée, les sciences et les arts. On y trouve également le relevé exhaustif des publications faites par Amiel : recueils de poésies, études, articles de revue et de journaux. La chronologie des deux premiers volumes a été établie par Pierre Dido.

 

Dido, Pierre, "Chronologie synoptique, 1821-1855", annexes aux deux premiers tomes de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976 et 1978, pp. 1176-1207, 1281-1295.

                                   La chronologie synoptique, annexée à chaque volume de l'éd. intégr., constitue une biographie d'Amiel mise en rapport avec la vie publique à Genève, en Suisse et dans le monde, ainsi qu'avec les dates marquantes dans la pensée, les sciences et les arts. On y trouve également le relevé exhaustif des publications faites par Amiel : recueils de poésies, études, articles de revue et de journaux. La chronologie des volumes suivants a été établie par Anne Cottier-Duperrex.

 

Du Bos, Charles, "Amiel", in Approximations, [sept tomes, parus de 1922 à 1937], août 1921[?], (réédition Paris, Editions des Syrtes, 2000, 14 x 22, pp. 123-146).

                                   Principaux sujets abordés : la valeur d'Amiel; son esprit de métamorphose; sa vocation de critique littéraire; son style; pensée nue et liberté. [Est-ce à propos de ces pages que Gide félicita Du Bos?]

 

          Journal 1921-1923, Corrêa, 1946, 14,5 x 19, pp. 412.

                                   Contient les passages repris dans Approximations ainsi que des commentaires. Index.

 

Folman, Michel (Dr), "Henri-Frédéric Amiel", in Les Impuissants de Génie, «­ Médecine et Littérature », Paris, Nouvelles Editions Debresse, ­1957, 11 x 17,5, pp. 21-25.

                                   Sans valeur.

 

Gagnebin, Bernard, "Présentation de pages inédites du Journal intime (5 avril – 14 mai 1861)", Revue des Belles-Lettres, 2-3, 1974, pp. 9-14.

 

          "Amiel et la conscience de soi", préface au tome premier de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976, 12,5 x 19, pp. 7-44.

                                   Première préface de l'édition intégrale du Journal, la deuxième étant de Georges Poulet, cette étude est caractéristique de ce que pouvait penser un esprit intéressé mais quelque peu agacé par l'homme Amiel avant que la totalité du Journal ne soit accessible. Elle confond certaines personnes (Philine assimilée à Béatrix, Franki Guillermet à Herminjard), type d'erreurs que l'édition qu'elle présente permettra d'éviter. L'étude est divisée en six parties : I. La soif de connaître, II. L'écueil de l'enseignement, III. Une œuvre littéraire un peu mince, IV. La femme objet de désir et d'effroi, V. Genève ville mal aimée, VI. Sens et essence du Journal intime.

 

Garcin, Jérôme, "Une inflation de journaux intimes, le tout-à-l'ego", le Nouvel Observateur, 25 mai 2000.

                                   Billet d'humeur sur la parution de (trop) nombreux journaux intimes. Flèche du Parthe lancée à Amiel "que plus personne ne lit".

 

Halda, Bernard, Amiel et les femmes, ­«­ Singuliers et mal connus », Lyon, Emmanuel Vitte, 1963, 11,5 x 18,5, pp. 157.

                                   Constamment négatif, effleurant le sujet annoncé tout en restant bien en-deçà des informations apportées par Grégorio Marañon près de 30 ans plus tôt, B.H., comme l'indique le titre de la collection dans laquelle a paru son éreintement, laisse Amiel "singulier et mal connu".

 

Henriot, Emile, Article dans le Temps du 25 janvier 1927.

                                   E.H. exprime dans son article (signalé par René de Weck) l'écœurement que lui inspire la lecture de Philine.

 

Hocke, Gustav-René, "Remarques sur Amiel", traduit de l'allemand par Rainer Michael Mason et Florian Rodari, Revue des Belles-Lettres, 2-3, 1974, pp. 115-126.

                                   Il s'agit de la traduction des passages concernant Amiel dans l'ouvrage de Hocke, Das europäische Tagebuch, 1963.

 

Insua, Alberto, Don Quijote en los Alpes, Madrid, 1907.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Jaccard, Roland, "Amiel, ce bavard impénitent, du journal intime à l'auto-analyse", préface à Du Journal intime, « Le Regard littéraire », Bruxelles, Editions Complexe, 1987, 11,5 x 18, pp. 7-18-156.

                                   R.J. différencie introspection et auto-analyse et établit un parallèle entre Freud et Amiel. Outre un choix de réflexions d'Amiel sur le journal intime, une chronologie et une bibliographie, l'ouvrage comporte également des jugements d'Amiel sur quelques diaristes et des jugements sur Amiel par Anaïs Nin, Angelo Rinaldi, Sartre, etc.

 

          "Les fantômes d'Amiel, L'Age d'Homme publie le dernier volume de son ­«­ Journal intime ». Portrait d'un écrivain condamné à la fatigue de vivre, qui ne cessa de polémiquer avec le détracteur qu'il portait en lui", le Monde, 3 février 1995.

                                   Article retentissant pour célébrer, en première page du Monde des Livres, l'aboutissement d'une ambitieuse entreprise éditoriale, R. J., avec l'envolée peut-être la plus éblouissante jamais écrite sur Amiel, donne avant tout un coup de projecteur sur la vie intérieure de... Roland Jaccard.

 

          "Notes sur Amiel et Freud", Critique, mai 1995, pp. 352-358.

 

Jaloux, Edmond, "Introduction", in Philine, pages du Journal intime, Schiffrin, 1927 (rééd. « Poche Suisse » L’Age d’Homme, 1985), ¼ x ¼, pp. ¼

                                   Bernard Bouvier, Charles Du Bos et Edmond Jaloux ont voulu donner non seulement un choix de fragments du journal qui concernent la liaison d’Amiel et de Marie Favre, mais aussi reproduire le texte complet des notations de la journée. On pourrait leur reprocher de ne pas avoir signalé la masse énorme des textes écartés (deux citations seulement pour l’année 1866, aucune pour 1867), d’avoir pris quelques libertés chronologiques et pratiqué, au moins une fois, une coupure afin de respecter la bienséance (30.9.1860). Il est étonnant, pour un lecteur de l’édition intégrale, de constater que Bernard Bouvier a pu confondre Marie Favre et Sophie Cossy et attribuer à la première les réflexions qu’Amiel se faisait au sujet de celle qu’il surnommait Hygie (21.9.1861).

                                   L’introduction contient quelques lettres inédites de Marie Favre.

 

Jackson, John E., "La jouissance dans l'écriture", Journal de Genève, 24 février 1996.

 

Lê, Linda, "La formule de l'aboulie", Critique, mai 1995, pp. 323-325.

 

Le Lannou, Jean-Michel, "La phénoménologie d'Amiel", Critique, mai 1995, pp. 326-347.

 

Lejeune, Philippe, "Préface", in Les petits frères d'Amiel", Luc Weibel, Zoé, 1997, pp. 5-7.

 

Leroy Ladurie, Anne, La Musique dans le journal intime et les écrits d'H.F. Amiel, 1985, mémoire Toulouse-Le Mirail (bibliographie pp. XV-XVII).

 

Le Roy Ladurie, Emmanuel, "Le Roy Ladurie face au ­«­ Journal » d'Amiel", le Monde, 6 octobre 1978.

                                   Le Roy Ladurie, ­«­ fanatique du grand écrivain genevois », qu'il lit avec passion, salue la parution du second volume du Journal intégral et se promet, pour la décennie 80, bien du plaisir.

 

Luz León (de la), J., Amiel ou l'incapacité d'aimer, prologue de Salvador de Madariaga, Biblioteca nueva, 1927.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Marchessi, Il pensiero, Milan, Hœpeli, 1908.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Marañon, Grégorio, Amiel, une étude sur la timidité, traduit de l'espagnol par Louis Parrot, « NRF », Gallimard, 3ème édition, 1938, (1ère éd. fr. 1934?, 1ère éd. esp. 1932, Amiel, un estudio sobre la timidez), 12 x 19, pp. 11-225.

                                   Marañon a recueilli auprès de Bernard Bouvier la tradition orale de la génération qui a connu Amiel à la fin de sa vie. Indispensable à ce titre, l'ouvrage est cependant délicat à utiliser, tant les erreurs de chronologie, les confusions entre les amies d'Amiel abondent, laissant perplexe le lecteur disposant actuellement de l'éd. intégr. Comment Bernard Bouvier a-t-il pu laisser passer la confusion entre Fanny Mercier et Marie Favre (p. 140), l'affirmation selon laquelle les lettres d'Amiel à Louise Wyder n'étaient pas en sa possession, le récit, faux à force d'à peu près, de la liaison entre Egérie (Louise Wyder) et Amiel?

                                   L'étude de G.M. permet, par ailleurs, de mesurer la réception du Journal intime dans le milieu littéraire espagnol.

 

Maurer, Marianne, "Introduction" à Henri-Frédéric Amiel, fragments choisis, Lausanne-Genève, 1923.

 

Mauriac, Claude, "Nous avons peut-être cessé de mériter Amiel", le Monde, 26 août 1977.

                                   L'auteur du Temps immobile, déconcerté par le premier volume du Journal intégral, oppose le matériel brut que constitue à ses yeux l'édition complète à l'œuvre qu'avait construite Scherer à l'aide des fragments du journal.

 

Mauriac, François, "Le préau calviniste de Henri Frédéric Amiel", in De quelques cœurs inquiets, petits essais de psychologie religieuse", ­«­ Essais et Nouvelles », Paris, Société littéraire de France, 1919, 16,5 x 12,5, pp. 65-77.

                                   ­« Comme il nous fait sentir la grâce d'être né dans l'Eglise! (...) On ne fait point douter de la résurrection ceux qui ont bu et mangé avec le Christ ressuscité ­».

 

Médioni, Essai sur le caractère d'Amiel à la faveur des conceptions psychopathologiques contemporaines, Paris, Arnette, 1927.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Mertenat, Thierry, "Amiel, Journal d'une vie", Journal de Genève, 24 février 1996.

                                   Deux pages d'articles, parmi lesquels l'annonce du spectacle de Michel Beretti, des témoignages de Vladimir Dimitrijevic, Claude Frochaux, Jean-Jacques Langendorf, Philippe Monnier et Anne Cottier.

 

Monnier, Philippe, "Du manuscrit à l'imprimé", préface au tome premier de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976, 12,5 x 19, pp. 95-111.

                                   Nous y apprenons les volontés d'Amiel concernant le sort du manuscrit de son Journal après sa mort et son cheminement jusqu'au dépôt à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève. S'y ajoutent une description du manuscrit et les principes qui ont guidé l'établissement et l'annotation du texte.

 

          "Amiel étudiant à Berlin", annexe au tome premier de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976, 12,5 x 19, pp. 1163-1166.

                                   Relevé du nom de ses professeurs, notamment Schelling, le titre des cours et leur nombre d'heures hebdomadaires. Les manuscrits des cours sont conservés à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève (cotes citées).

 

          "La famille d'Henri-Frédéric Amiel, notice et tableaux généalogiques", annexe au tome premier de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976, 12,5 x 19, pp. 1167-1173.

                                   Philippe Monnier cite les travaux de trois généalogistes, soit Eugène Ritter, Raoul Campiche et Emile Piguet, qu'il a synthétisés.

 

          "H.F. Amiel et l'Institut national genevois", annexe au deuxième tome de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1978, 12,5 x 19, pp. 1255-1260.

                                   [v. p. 1258, le contexte de la publication de recueil de poésies Genève-Suisse. V. aussi, p. 1260, la référence de la notice nécrologique d'Amiel publiée par Eugène Ritter dans le Bulletin.]

 

          "L'amitié d'Henri-Frédéric Amiel et de Louise Wyder", annexe au deuxième tome de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1978, 12,5 x 19, pp. 1261-1270.

                                   Eclairante étude sur les liens qui unissent Amiel à son "Egérie". Les délibérations - hors journal - des 3 et 4 septembre 1855, dans lesquelles Amiel s'interroge sur la possibilité de conclure un mariage avec Louise Wyder, sont reproduites in-extenso. C'est dans ces pages qu'Amiel compare son amie à l'Antiope de Fénelon.

 

          "Une campagne de presse contre le professeur Amiel (Printemps 1865)", annexe au cinquième tome de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1983, 12,5 x 19, pp. 1185-1194.

                                   Ph. Monnier reproduit huit articles de la presse genevoise attaquant Amiel (de Pierre Raisin et John Braillard, anciens amis devenus ses bêtes noires) ou le défendant (Marc Monnier).

 

          "La bibliothèque d'Amiel", annexe au cinquième tome de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1983, 12,5 x 19, pp. 1195-1204.

                                   Un cahier écolier à couverture aubergine pâlie, oublié au fond d'un tiroir : Ph. Monnier nous raconte sa découverte du Catalogue de la Bibliothèque de feu Monsieur le Prof. H.-F. Amiel, établi par Berthe Vadier après le décès d'Amiel, en mai 1881.

 

          "Ubi male ibi patria, patrie et patriotisme chez Henri-Frédéric Amiel", Revue du Vieux Genève, 1990, pp. 91-97.

                                   Une contribution au déchirement vécu par Amiel, mal à l'aise dans sa ville natale, bien que, par ailleurs, auteur du populaire et martial "Roulez tambours!".

 

          "Compagnon d'une vie, le journal d'Henri-Frédéric Amiel", postface de Dames et demoiselles autour du professeur Amiel, de Michel Beretti, ­«­ Théâtre suisse », L'Age d'Homme et Société Suisse des Auteurs, 1999, 11,5 x 18, pp. 47-60.

                                   La postface est divisée comme suit : Une vie en quelques lignes, Ambitions et échecs, Des dons exceptionnels, Pourquoi écrire, Le Journal est une œuvre.

 

Monteil, Gaston, La Religion d'Amiel, ­«­ Autour du problème religieux », Paris, Dujarric, 1907, 12,5 x 19, pp. 51.

                                   [connaître la position de G.M., catholique? avant de commenter;pp. 20-40 : la thèse. Cite William James.]

 

Pachet, Pierre, "Amiel", in Les baromètres de l'âme, naissance du journal intime, «­ Brèves Littérature », Hatier, 1990 (édition de poche 2001), 15 x 21, pp. 107-116.

                                   Pages rapides et sévères : reprocher à Amiel son moralisme, sans apercevoir la tension entre idéalisme et réalisme, c'est liquider à peu de frais un journal dont on sent que la masse même, envisagée négativement, suscite l'agacement du critique.

 

Piachaud, René-Louis, Le Salève, « Le Trésor de l’Alpiniste », Genève, Editions Ciana, 1924, préface de M. Planta Joerimann, Président du Club Alpin Suisse, section genevoise, nombreuses illustrations, 16,5 x 23,5, pp. 190.

                                   Lieu de promenade, de vacances, de refuge, la barre du Salève, omniprésente, vue, regardée ou contemplée tous les jours par Amiel, lui offre la vision, depuis Genève la mal aimée, d’un ailleurs où il pourrait s’évader. Piachaud, avec sensibilité et justesse, évoque Amiel à Mornex.

 

Pivot, Sylvain, Biographie d'Amiel, manuscrit.

                                   Thierry Mertenant signale, dans le Journal de Genève du 24 février 1996, le manuscrit d'Alain Pivot (1200 pages), à la disposition d'un éditeur souhaitant publier une biographie d'Amiel.

 

Poulet, Georges, "La rêverie tournoyante d'Amiel", Temps modernes, 17, n° 183, 1961, pp. 1-15.

 

          "Amiel", in Les Métamorphoses du cercle, ­«­ Champs, Idées et Recherches », Flammarion, 1979 (1ère éd. Plon 1961, pp. 305-370), pp. 327-383.

                                   Dédiée à Maurice Blanchot, cette étude, la plus approfondie de la pensée d'Amiel faite par G. Poulet, avec sa préface à l'éd. intégr. (1976), a été entreprise après consultation du manuscrit du Journal, dont il cite de nombreux passages jusqu'alors inédits. Elle est divisée en dix parties, sans titres; elles se rapportent à : [à compléter]

 

          "Introduction" au Journal intime, L’année 1857, « Bibliothèque 10/18 », Union générale d’Editions, 1965, 11 x 18, pp. XVI.

                                   Les dernières lignes de l’introduction donnent l’une des causes de la fascination de G.P. pour Amiel : « Jamais, en aucune langue, en aucun texte, n’a paru si audible l’activité originelle et finale de la conscience humaine qui consiste à se penser, et encore, et toujours, à se penser ».

                                   Si G.P. a choisi de publier, en omettant les listes de lecture et les relations avec la famille, le journal de l’année 1857, c’est parce que « pareille à toutes les autres [¼] il ne s’y passe rien ». L’éd. intégr. permet, actuellement, de caractériser la vie d’Amiel par périodes et années. Celle choisie par G.P. se distingue par un effondrement moral dû à la rupture de ses relations avec Louise Wyder et aux conséquences, plus lointaines, de la crise avec sa soeur Laure. Cette période de marasme se répercute directement dans le volume du journal : alors que les années précédentes, le nombre de pages (imprimées) oscille entre 250 et 300, ce chiffre tombe à 198 pour 1857 et à 154 pour 1858. Le réveil aura lieu en 1859, moment de délicieuses complications sentimentales avec le retour à Genève de Louise Wyder coïncidant avec la connaissance de Marie Favre : 231 pages; en 1860, l’année de l’initiation sexuelle : 382, et, pour les années suivantes, le demi-millier.

 

          "Mesure de l'instant", in Etudes sur le temps humain, IV, Paris, 1968, pp. 287-297.

 

          "Souvenir et oubli chez Amiel", Revue des Belles-Lettres, 2-3, 1974, pp. 91-113.

 

          "Amiel et la conscience de soi", préface au tome premier de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, L'Age d'Homme, 1976, 12,5 x 19, pp. 45-94 (repris dans Entre moi et moi : Essais critiques sur la conscience de soi, Corti, 1977, pp. 41-93).

                                   Cette importante contribution de Georges Poulet est divisée en six parties, simplement numérotées, dont les titres pourraient être les suivants :

                                   I. La conscience de soi et la conscience du monde, ou la fascination de l'omniscience, II. Retour de la conscience vers le centre, III. Recueillement, IV. L'inconscient et la réimplication, V. La conscience séparée de la vie, VI. La liberté intérieure par la conscience de la conscience.

 

          "Amiel", in La pensée indéterminée, II; du romantisme au XXe siècle, ­­« Ecriture ­», PUF, 1987, 13,5 x 21,5, pp. 123-135.

                                   L'instinct de s'affranchir de tout penchant déterminé, le goût de la liberté intérieure, la recherche du sujet isolé de tout objet, échapper à toutes fixations, éluder la condition humaine, accéder à l'existence impersonnelle de la pensée, G.P., au moyen d'allusions convergentes affleurant dans le journal, dessine la topographie de ce qu'il appelle la pensée indéterminée d'Amiel.

 

Poulet, Robert, "Navigation circumpolaire; Bernard Bouvier : ­«­ La Jeunesse d'Henri-Frédéric Amiel » (Stock) [...]", le Nouveau Journal, 24 juillet 1941.

                                   A l'occasion d'un nouveau tirage de l'ouvrage de Bernard Bouvier, R.P. se sert d'un protestant pour en frapper un autre : il soupçonne Amiel, ce "parangon de la B.S.P. (bonne société protestante)", d'être bien près des débordements extravagants de l'auteur de l'Immoraliste...

 

Raymond, Marcel, "Le promeneur solitaire", Revue des Belles-Lettres, 2-3, 1974, pp. 77-89.

 

Renan, Ernest, "Henri-Frédéric Amiel", Journal des Débats, 30 septembre et 7 octobre 1884 (repris dans Feuilles détachées, Calman-Lévy, 1887, 18,5 x 12, pp. 355-400).

                                   Répondant à la question d’Amiel : « Qu’est-ce que M. Renan fait du péché ? », E.R. combat les philosophies pessimistes et propose un scepticisme ironique et amusé.

 

Revah, Louis-Albert, "Ad augusta per angusta", Critique, mai 1995, pp. 348-351.

 

Rodo, Motivos de Proteo, Bruxelles, 1930.

                                   Signalé par Grégorio Marañon dans Amiel, une étude sur la timidité.

 

Rousset, Jean, "A quoi sert le journal intime? L'exemple d'Amiel. – Quand Amiel joue avec les mots", in Le Lecteur intime, de Balzac au journal, Corti, 1986, 14,5 x 22,5, pp. 171-193.

                                   Des pages essentielles sur le style d'Amiel et son clavier des synonymes.

 

          "Jean Rousset, lecteur d'Amiel, entretien avec Thierry Mertenant", Journal de Genève, 25 février 1996.

                                   Exactitude, finesse, pertinence, en peu de mots se déploient les qualités de ce grand critique.

 

Scherer, Edmond, « Henri-Frédéric Amiel, 1821-1881 », in Fragments d’un Journal intime, tome I, Genève, Georg, 1882, 12 x 19, pp. IX-LXXV.

                                   Le Journal intime a été un succès de librairie durant quarante ans ; l’étude de Scherer, critique au Temps et ami d’Amiel, a été, à cet égard, déterminante. Elle est divisée en six parties, sans titres : I. (esquisse biographique et souvenirs personnels) ; II. (parallèle avec Maine de Biran, Maurice de Guérin, Sénancour; la réimplication) ; III. (martyr de l’idéal) ; IV. (inaction, lucidité et désespérance) ; V. (pessimisme) ; VI. (religion).

 

Schöni, Ursula, Henri-Frédéric Amiel, Réflexions sur les Français et les Allemands à l'occasion de la guerre franco-allemande de 1870-71, avec des textes inédits, Berne, Editions Francke, 1972, 14 x 22, pp. 123 (thèse Berne).

                                   Relevé des jugements portés par Amiel sur les belligérants, essentiellement des critiques morales adressées à la France, U.S. accomplit minutieusement le programme suggéré par le titre de sa thèse. Ce qui, par contre, est à peine esquissé, bien que l'introduction et la conclusion de cet ouvrage y fassent allusion, c'est le système de valeurs en vertu duquel Amiel se montre si critique. Sept pages de bibliographie, commençant en 1925 (date à laquelle s'arrête celle de Léon Bopp dans sa thèse), complète cet ouvrage.

 

Seillière, Ernest, "Formation chrétienne et constatations naturistes. — Henri-Frédéric Amiel", in Christianisme et Romantisme, Alexandre Vinet, historien de la pensée française, ­«­ Bibliothèque historique », Payot, 1925, 13 x 21, pp. 173-212.

                                   L'appendice à l'ouvrage sur Vinet est divisé en cinq parties : Amiel et 1) le christianisme, 2) les disciplines chrétiennes de la volonté, 3) la gloire, 4) la démocratie, 5) les étapes du Naturisme moderne.

                                   Le critique du mysticisme romantique brosse quelques rapides mais claires analyses d'Amiel, notamment à propos de l'évolution de sa pensée et de son sentiment religieux.

 

Thibaudet, Albert, Intérieurs (Baudelaire, Fromentin, Amiel), Paris, 1928.

 

          Amiel ou la part du rêve, ­«­ Le passé vivant », Hachette, 1929, 12 x 18,5, 8-244.

                                   L'un des premiers critiques du siècle, porté davantage à comprendre qu'à juger, nous donne ces réflexions biographiques après avoir recueilli à Genève la tradition orale encore vivante au temps où il y enseigna.

 

          "Histoire d'Amiel", Revue de Paris, 3, 1929, pp. 886-918; 4, 1929, pp. 78-119; 406-427.

 

          "Amis et ennemis d'Amiel" et "Journaux intimes", in Réflexions sur la littérature II, « NRF », Gallimard, 1940 (1ère publ. 1.7.1926 et 1.4.1927), 14 x 21, pp. 36-40 et pp. 71-78.

 

Traz, Robert de, Essais et analyses (Vauvenargue, Stendhal, Constant, Amiel, etc.), Paris, 1925.

Signalé, comme excellent, par Ursula Schöni 1972; voir note p. 72.

 

Tripet, Arnaud, "Amiel et Montaigne", Montaigne Studies, vol. X, Université de Lausanne, 1998, 15 x 22,5, pp. 169-182.

                                   A.T. étudie minutieusement la fascination critique qu'Amiel éprouvait à l'égard de son grand ancien qu'il n'a cessé de lire.

 

          Amiel ou les jours de Dieu, ­«­ Petite Bibliothèque de Spiritualité », Genève, Labor et Fides, 2001, 11 x 21, pp. 216.

                                   L'existence de l'éd. intégr. du Journal suscite des études désormais bien informées. A.T. assigne une place centrale à la pensée religieuse d'Amiel.

 

Vadier, Berthe, Henri-Frédéric Amiel, étude biographique, Fischbacher, 13 x 20, pp. 288.

                                   On doit cette biographie à la rivalité – qui ne prit fin qu’à leur vieillesse - des deux dernières amies d’Amiel : Fanny Mercier édita le Journal, B.V. fit paraître cette vie d'Amiel. Si le ton hagiographique peut agacer, ce témoignage de première main n'en reste pas moins indispensable.

 

          Catalogue de la Bibliothèque de feu Monsieur le Professeur H.-F. Amiel, mai 1881, reproduit dans le cinquième volume de l'édition intégrale du Journal intime d'Amiel, pp. 1205-1249.

                                   Pour l'histoire et la description du manuscrit, voir l'étude de Ph. Monnier (1983).

 

Vuilleumier, Jean, Le complexe d'Amiel, ­«­ Contemporains », L'Age d'Homme, 1985, 14 x 21, pp. 276.

                                   Amiel, présenté comme la quintessence de la littérature de la Suisse romande.

 

Weck, René de, "Amiel ou la noix creuse", les Cahiers romands, 2ème série, 2, Payot, 1931, 14 x 19, pp. 84.

                                   René de Weck, Fribourgeois et catholique, tient la chronique de la Suisse romande au Mercure de France : que pensez-vous qu'il arriva à Amiel, Genevois et protestant? R. de W. rassemble dans ce cahier ses chroniques polémiques consacrées à Amiel et aux ouvrages de Léon Bopp, Bernard Bouvier et Albert Thibaudet. On ne se méfie pas assez des diaristes : pendant qu'il exécutait Amiel, Léautaud, dans son journal, épinglait René de Weck...

 

Weibel, Luc, Les petits frères d'Amiel, entre autobiographie et journal intime, préface de Philippe Lejeune, Zoé, 1997, 14 x 21, pp. 7-157.

                                   L.W. nous entretient de quelques voisins d'Amiel, adeptes de l'écriture autobiographique : Georges-Louis Le Sage, (créateur du mot dont Amiel pratiquera la chose : l'amouritié), Jean-Daniel Blavignac, Thomas Harvey, Hélène Monnier-Dufour (l'épouse de Marc Monnier, ami et concurrent d'Amiel).